mardi 28 novembre 2017

Chronique : Nosfera2


Joe Hill
Traduction : Antoine Chainas
France Loisir 
Fantastique, horreur
18,50€
870 pages


Après mon excellente découverte de Cornes (lire mon avis ici) puis Le costume du mort (lire mon avis ici) je me suis en toute logique attaquée à l'autre roman du fils King. J'avais lu les premières pages en extrait qui promettait du lourd. J'ai bien aimé le début puis ensuite ce fut la grosse déception. Ces 870 pages furent longues et laborieuses à lire malheureusement...

Le début était donc attractif. On suit Vic, une gamine attachante qui avait le don de pouvoir faire apparaître un pont pour se déplacer où elle le souhaite. Manx, le méchant de l'histoire qui enlève des enfants pour les emmener à Christmasland, nous apparait énigmatique et on se demande ce qu'il se passe dans cet étrange pays. On rencontre quelques rares autres personnes, dont Maggie, une bibliothécaire un peu loufoque qui ressemblerait à une Luna Lovegood punk. Tout comme son père, Joe Hill parvient à nous rendre nostalgique d'une enfance qui n'est pas la nôtre.

Vic et Manx ont une première confrontation et alors que je pensais que l'histoire allait s'attarder... nous avons un revirement et un saut dans le temps. Vic devient adolescente puis adulte très vite. Elle devient aussi timbrée et inintéressante au possible. Elle enchaîne les mauvais choix et semble mener une vie creuse. Je n'ai plus eu la moindre empathie ni la moindre envie de la suivre une fois devenue adulte. Je comprends la stratégie de l'auteur qui a ici voulu que Vic mène son combat en tant que mère et non en tant qu'enfant. Or, ce fut à mon sens une erreur car nous avons perdu toute l'intensité et la peur enfantine de la période où Vic était une gamine. En plus, elle refuse pendant longtemps la vérité et s'entête dans son apitoiement. Bref, elle m'a saoulée. Pour ne rien arranger, le combat final a pris énormément de temps à arriver (800 pages) pour terminer sur une scène assez brouillonne qui manquait d'impact.

Les personnages sont sous-exploités et tout tourne autour de l'autodestruction inutile et peu intéressante de Vic. J'aurais trouvé bien plus percutant que Vic ait au contraire une vie parfaite à sauvegarder alors que Manx revient la hanter. Au lieu de ça, elle ne fait que de la merde et on a presque aucune envie de la voir évoluer. Le meilleur personnage c'est son fils et encore lui aussi est sous-exploité. Le méchant, Manx est plutôt pas mal même si ses motivations et sa personnalité sont noyées dans les 800 pages. J'ai eu l'impression que l'auteur ne nous livrait pas les passages intéressants. Je me suis ennuyée et j'ai vu passer d'excellentes idées mal gérées. J'ai vraiment hésité à stopper ma lecture mais comme je n'aime pas abandonner et que bon, c'est le fils du maître King j'ai persévéré mais je ne lisais pas avec une grande attention tant ça me gonflait.

Je voulais savoir comment cela allait se terminer. Que dire de la fin ? Ultra décevante. Un personnage important meurt et c'est à peine évoqué ! Ça me sidère. Je n'ai vraiment pas compris où l'auteur voulait en venir au final. C'était très long à lire et si le maître King peut me passionner sur des détails de la vie quotidienne, ici c'était un gros flop. C'était d'autant plus décevant que les deux autres romans de l'auteur m'avaient passionnée. Je ne comprends vraiment pas ce qui s'est passé avec celui-ci. J'étais très frustrée de voir le potentiel de l'histoire de base étirée et malmenée. Tout est gâché par Vic et sa propension à faire de la merde. Je lirai quand même les prochains livres de Joe Hill même si je risque d'être plus prudente.



Ma note : :star::star::star-empty::star-empty::star-empty:

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