lundi 1 mai 2017

Chronique : Escape from Furnace T4 Fugitives





Alexander Gordon-Smith
Version originale
Square Fish
Horreur, jeunesse
10,99 USD
270 pages

J’avais débuté cette série l’année dernière, ravie par ma découverte, et uniquement motivée par la couverture superbe et angoissante du premier tome. Mon enthousiasme a été douché quand j’ai compris que la série n’avait été traduite en France par Pocket Jeunesse que jusqu’au troisième tome sur cinq. Le livre n’étant pas très cher et les frais de port raisonnables, j’ai donc décidé de compléter ma collection avec les livres en V.O. Heureusement, Pocket Jeunesse avait conservé les couvertures originelles donc cela ne va pas jurer dans ma bibliothèque.

Je n’avais encore jamais lu de roman en anglais. J’ai l’habitude de lire des articles scientifiques en anglais ou de la documentation, ou des sous-titres de drama asiatiques mais pas des romans. Du coup, je ne vous cache pas que c’était un peu laborieux car, contrairement à ce que je pensais, la langue anglaise est riche et variée. Aidée de dictionnaires en ligne, je traduisais donc pas mal de termes au départ, essentiellement des verbes peu utilisés dans le cadre de mon travail : grommeler, hausser des épaules, marmonner et les 36 façons de dire que le personnage va foncer droit devant lui XD

En toute honnêteté, cela a beaucoup ralenti ma lecture et je pense être passée à côté de certaines scènes d’action qui auraient été plus percutantes si j’avais bien tout compris. Néanmoins, j’ai passé encore un très bon moment avec les personnages. J’ai été très vite happée par l’univers familier et stressée par le sort qui attendait notre pauvre héros.

Dans ce quatrième tome, Alex, Zed et Simon se sont échappés de la Fournaise. Les ennuis commencent tout de suite puisque les autorités les pourchassent. Evidemment, ce sont aux yeux de tous des évadés de prison. Nous avons donc une ambiance de fuite constante tandis que de nouvelles horreurs débarquent dans les rues. Le seul enjeu n’est pas juste d’échapper à la police.

La Fournaise m’a manquée, je vous l’avoue, toutefois, l’ambiance tendue est bien maintenue et même si Alex n’est plus enfermé, le traumatisme de la Fournaise est bien ancré. On a vraiment du mal à se dire que pour lui, seulement quelques jours se sont passés.

Nous avons enfin une touche féminine ! J’étais tellement plongée dans ma lecture et habitée par les émotions et souvenirs d’Alex que, comme lui, j’avais l’impression de ne pas avoir vu ou entendu de femmes depuis des lustres. J’ai pourtant lu des tas de bouquins après avoir terminé le tome 3. C’est vous dire la puissance de cet univers qui vous transporte aussitôt auprès des personnages. On n’est pas simplement spectateur, on est acteur à part entière.

J’ai aimé les idées qui sont développées dans ce tome, classiques, mais bien menées. Il y a une interview de l’auteur à la fin du roman et effectivement il nous annonce bien sa volonté de montrer que l’être humain dévoile son vrai visage face à l’horreur. Certains ont un beau visage et d’autres sont bien plus laids que les monstres créés par Alfred Fournaise. En parlant de lui, nous en apprenant davantage sur lui ainsi que sur le Directeur. Le tout est super malsain mais j’ai appris l’existence d’un préquel justement sur le Directeur, que je vais m’empresser de me procurer !

En conclusion, un tome avec une très bonne immersion, des rebondissements et des révélations. J’ai été stressée et tendue tout au long de ma lecture. On change de décor, les événements prennent une toute autre ampleur, cela dépasse le simple cadre de la prison. J’ai eu peur pour Alex et Zed et j’ai d’ailleurs toujours peur pour Alex car je ne vois pas du tout comment il pourrait avoir une fin heureuse là…   


Ma note : :star::star::star::star::star-empty:

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